Faits et messages clés au sujet des travailleurs agricoles internationaux
Les agriculteurs canadiens embauchent des Canadiens en premier. Lorsque les Canadiens ne sont pas disponibles ou non disposés à poser leurs candidatures pour des emplois dans les exploitations agricoles, les agriculteurs doivent retenir les services de travailleurs internationaux pour aider à cultiver et à récolter des aliments à mettre dans nos assiettes. Les travailleurs saisonniers rémunérés représentent 53 % de la main-d’œuvre agricole rémunérée. De plus, l’agriculture affiche le taux d’emplois vacants le plus élevé parmi les secteurs d’activité, soit 5,4 %.
Ils font partie intégrante de la chaîne de valeur agricole et agroalimentaire canadienne qui emploie 2,3 millions de Canadiens à travers le Canada et qui fournit des fruits et légumes salubres et durables cultivés au Canada, et d’autres produits canadiens que l’on retrouve sur les tablettes de nos épiceries et qui aident les agriculteurs canadiens à nourrir la planète.
Malheureusement, la pénurie critique et chronique de main-d’œuvre dans les exploitations agricoles canadiennes et la relation mutuellement bénéfique entre les travailleurs agricoles internationaux et les producteurs canadiens ne sont pas bien comprises par la majorité des Canadiens. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) est gouverné par des règles très strictes et comprend deux volets en agriculture primaire pour les travailleurs agricoles internationaux : le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) et le volet agricole. À moins d’indication contraire, les faits présentés ci-dessous s’appliquent à tous les travailleurs agricoles internationaux et les employeurs dans les deux volets.
*veuillez noter que les faits ci-dessous sont basés sur les dernières données disponibles.
FAIT : Il n’y a pas suffisamment de Canadiens disposés à travailler en agriculture. ExpandLes agriculteurs canadiens déploient beaucoup de temps et des efforts considérables pour essayer de recruter et de conserver des travailleurs canadiens. Toutefois, le travail agricole saisonnier ne fournit pas d’emplois permanents à l’année et comme les postes sont habituellement situés dans des régions rurales, ils sont donc incroyablement difficiles à pourvoir.
Une recherche réalisée par le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture (CCRHA) démontre un écart critique entre la demande de travailleurs et l’approvisionnement de travailleurs canadiens disponibles. Cet écart a doublé au cours des 10 dernières années à approximativement 60 000 travailleurs. D’ici 2025, on s’attend à ce que l’écart de main-d’œuvre s’élève à 114 000 travailleurs. Le taux de postes vacants pour l’industrie est plus élevé que pour toute autre industrie au Canada, s’élevant à 7 %. Ces postes vacants représentent une somme de 1,5 milliard de dollars en pertes de ventes par année.
Les emplois sont aussi cruciaux et sensibles au facteur temps étant donné qu’ils concernent les cycles de cultures saisonnières, étant donné aussi qu’ils sont ponctués au gré des conditions météorologiques changeantes et qu’ils comportent la manipulation de plants vivants. Tous ces éléments signifient que les producteurs ont besoin d’employés saisonniers pendant les périodes de pointe pour éviter des pertes désastreuses. Les travailleurs agricoles internationaux aident à combler ce besoin essentiel en matière de main-d’œuvre.
La rétroaction reçue au cours des consultations auprès des producteurs suggère qu’il n’y aurait pas de production horticole au Canada sans ces programmes.
FAIT : Les agriculteurs respectent les règles. ExpandLes agriculteurs doivent respecter de nombreuses règles et ils sont régulièrement inspectés / audités. Les agriculteurs veulent faire ce qui est bien de faire. Si un producteur enfreint les règles, le Programme des travailleurs étrangers temporaires impose des amendes à l’employeur ou il le bannit du Programme. En 2019, il y avait 114 employeurs jugés non conformes en 2019, et seulement 8 étaient des exploitations agricoles.
FAIT : Les agriculteurs sont assujettis à des inspections d’intégrité. ExpandLes producteurs canadiens qui participent au Programme des travailleurs étrangers temporaires sont assujettis à des inspections d’intégrité à n’importe quel moment choisi par le Département des services d’intégrité du gouvernement fédéral. Si un producteur enfreint les règles, l’employeur est pénalisé, se voit imposer une amende ou il est banni du programme.
FAIT : Les droits des travailleurs sont protégés. ExpandLes volets agricoles de l’agriculture primaire du PTET contiennent des règles établies avec soin pour protéger les travailleurs saisonniers du Canada. Le Programme inclut des contrats officiels signés qui résument les attentes des producteurs et les avantages des travailleurs saisonniers. De plus, les gouvernements internationaux emploient des agents de liaison au Canada qui soutiennent les travailleurs du PTET dans un certain nombre de domaines, notamment les soins médicaux personnels hors du lieu de travail, l’indemnisation du travailleur et les problèmes personnels. Ces agents de liaison locaux sont fournis par les pays d’attache des travailleurs et ils travaillent en collaboration avec les représentants canadiens pour s’occuper des travailleurs du PTET pendant leur séjour au Canada.
FAIT : Les travailleurs ont accès aux services de soins de santé canadiens. ExpandTous les travailleurs agricoles internationaux ont un accès mandaté aux soins de santé au Canada. Tout comme c’est le cas pour tous les Canadiens, les soins de santé sont de compétence provinciale et les modalités spécifiques diffèrent d’une province à l’autre. Voir les règles sur la santé et l’indemnisation des travailleurs pour les provinces : Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique.
En vertu du Programme des travailleurs étrangers temporaires, les employeurs doivent fournir une assurance privée, sans coût, jusqu’à ce que le travailleur soit admissible à l’assurance maladie de la province.
FAIT : Les agriculteurs soutiennent les travailleurs pour obtenir leurs prestations de retraite. ExpandLes agriculteurs appuient les travailleurs agricoles internationaux à long terme pour qu’ils obtiennent leurs prestations de retraite. Il est très important que le gouvernement du Canada informe les travailleurs agricoles internationaux qu’ils peuvent accéder à ces prestations. La façon d’accéder aux prestations devrait constituer une partie importante de la formation sur la protection du travailleur.
FAIT : Les agriculteurs appuient le parcours d’immigration des travailleurs agricoles internationaux. ExpandComme la majorité des emplois agricoles dans les fruits et les légumes sont de nature saisonnière, la plupart des travailleurs ne sont pas admissibles à l’immigration. Toutefois, certains emplois permanents à l’année sont disponibles dans des rôles de supervision pour des travailleurs qui possèdent les bonnes compétences et expériences. Les serres fournissent aussi d’autres possibilités d’emploi à l’année. Le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux devraient reconnaître la pénurie de main-d’œuvre, prioriser les travailleurs agricoles internationaux et permettre une option d’immigration si une personne reçoit une offre d’emploi permanent à l’année dans une exploitation agricole.
Le 15 mai 2020, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a commencé à accepter des demandes pour le projet pilote agroalimentaire.
Le projet pilote de trois ans mettra à l’essai une approche propre à l’industrie pour aider les employeurs des secteurs de la transformation de la viande, des champignons et de la serre et de l’élevage à combler les besoins en main-d’œuvre permanente pour les employés à temps plein toute l’année. Il ouvrira la voie à la résidence permanente pour de nombreux travailleurs étrangers temporaires déjà au Canada.
Au total, 2 750 demandes seront acceptées annuellement tout au long du projet pilote, ce qui s’applique principalement aux personnes qui sont déjà au Canada.
FAIT : Les travailleurs agricoles internationaux reçoivent les mêmes salaires que les Canadiens. ExpandLes travailleurs agricoles internationaux et les Canadiens reçoivent les mêmes salaires pour le même travail, tel que réglementé par la loi.
FAIT : Chaque travailleur agricole international crée deux emplois à temps plein pour des Canadiens. ExpandSelon cette étude de 2015, chaque travailleur agricole international qui œuvre en agriculture au Canada crée deux emplois à temps plein pour des Canadiens plus haut dans la chaîne de valeur. [Visionner la vidéo]
FAIT : Les revenus envoyés à la maison par les travailleurs s’élèvent à onze (11) fois le montant que le Canada verse dans ces mêmes pays en aide étrangère. ExpandLe partenariat entre les travailleurs agricoles saisonniers et les exploitants agricoles canadiens est une partie importante du rôle que le Canada doit jouer pour agir comme bon citoyen mondial. Approximativement 337 millions $ de revenus sont envoyés à la maison par les employés du PTAS chaque année aux 12 pays participants, notamment des régions pauvres du Mexique et des Caraïbes. Ce montant correspond à plus de onze (11) fois le budget d’aide annuelle du Canada à ces pays, quand on considère que le budget d’aide du Canada aux Caraïbes et au Mexique s’élève seulement à 29 millions $. Ces versements importants stimulent les économies locales des douze (12) pays participants, aident à changer la vie des travailleurs, à envoyer leurs enfants à de bonnes écoles et à les faire sortir ainsi que leur famille de la pauvreté. [Recherche du CCRHA : Comparaison entre l’aide canadienne et les versements du PTAS]
FAIT : Les travailleurs sont d’importants contributeurs à l’économie canadienne. ExpandLes employés du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) contribuent plus de 113,5 millions de dollars à l’économie canadienne (données basées sur 35 000 travailleurs qui ont œuvré au Canada en 2014). Ce sont des employés du PTAS qui reviennent dans des exploitations agricoles depuis plus de 50 ans et qui stimulent l’économie canadienne lorsqu’ils achètent des articles tels que du riz, de la farine et des marchandises de haute technologie qu’ils rapportent à la maison pour leurs familles. Ils participent aussi à l’économie en versant des contributions à l’AE, au RRC et à l’assiette fiscale du Canada. [Recherche du CCRHA : Aide canadienne et PTAS Source : versement par travailleur, page 145]
FAIT : Le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) reconnaît les défis uniques des agriculteurs canadiens liés à la main-d’œuvre. ExpandLe PTAS a récemment célébré un demi-siècle d’intégrité. Antérieur au Programme des travailleurs étrangers temporaires, le PTAS a été créé pour reconnaître les défis uniques des agriculteurs canadiens liés à la main-d’œuvre, comme la production des cultures saisonnières, les exploitations agricoles situées dans des régions éloignées, rurales où peu de gens habitent et le travail difficile et intense exigé pour cultiver et apporter des fruits et légumes frais dans nos assiettes.
Le programme a été développé en collaboration par les autorités canadiennes, les producteurs et les pays participants et il est revu chaque année. Tous ces intervenants travaillent ensemble sur une base continuelle pour améliorer le programme et protéger les droits du travail des employés saisonniers.
FAIT : 85 % des travailleurs internationaux du Mexique jugent que leur employeur est bon ou excellent. ExpandLorsque ses travailleurs retournent au Mexique, le gouvernement mexicain les interroge. 85 % des travailleurs internationaux du Mexique jugent que leur employeur est bon ou excellent selon le bulletin de nouvelles AtocTli pour les travailleurs migrants.